Escroqueries financières - Etat des lieux

Le 17 septembre dernier, le parquet de Paris, l’Autorité des marchés financier (AMF) et la banque de France alertait lors d’une conférence de presse commune, sur les escroqueries financières qui pullulent, notamment sur Internet.

L’objectif de cette conférence était d’alerter le grand public sur les dangers pour que les épargnants se protègent mieux et qu’ils participent à l’action de veille en signalant les offres douteuses et en portant plainte.

Ampleur et mode opératoire des escrocs

Sur la période allant du 2ème semestre 2017 au 1er semestre 2019, les pertes consécutives aux escroqueries financières sont estimées à un milliard d’euros.

Dans un contexte où les produits d'investissements institutionnels présentent des taux de rendement très faibles, les recherches d'investissement avec des taux plus importants s'orientent vers les produits boursiers avec des risques de perte parfois importants.

Il existe une tentation de s’orienter vers d'autres produits présentés comme nouveaux et très attractifs.

Des placements sur FOREX, DIAMANTS, TERRES RARES, BITCOIN et CRYPTOACTIFS, VINS et GRANDS CRUS, VACHES ou CHEPTELS peuvent être proposés par des sites particulièrement bien documentés et présentant une apparence de sérieux.

Les investisseurs sont démarchés par des messages ou publicités ciblées par des interlocuteurs avec lesquels toutes les démarches sont effectuées en ligne, par internet et par messagerie, puis par téléphone sur un numéro français (ou apparemment français), sans rencontre physique.

Le profil des victimes

Aucune catégorie d’âge n’est épargnée même si la majorité des victimes a plus de 50 ans.

En effet, les plus de 50 ans représentent plus de 65 % des victimes et 81,5 % de l’ensemble des sommes perdues.

Si les retraités sont les plus touchés (48,2 % des montants investis), toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées. La catégorie socioprofessionnelle des employés est la deuxième la plus atteinte en nombre de victimes (13,9 % des investisseurs concernés et 10 % des montants investis).

Les « collectes » visent l’ensemble du territoire mais les régions les plus touchées ne sont pas forcément les plus peuplées.

7ème région française, la région PACA est la première région concernée par les escroqueries (17,3 % des sommes investies) suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes et  l’Occitanie.

Source : Conférence de presse commune AMF, Banque de France et parquet de Paris du 17 septembre 2019